LE MONDE DU STREET ART :

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A travers cette article nous allons vous présenter des artistes connu dans le monde du street art, ainsi vous découvrirez leurs histoires. 

Tymon au travail à Bonaire :

Il y a quelques jours, je suis rentré de Bonaire, une petite île des Caraïbes au large des côtes du Venezuela, où j'ai été invité à venir donner des cours d'art de rue à la jeune communauté locale. Il s'agissait d'un atelier quotidien qui, je l'espère, a permis aux enfants de réaliser qu'être un artiste peut aussi être un choix de carrière à plein temps. L'île compte une petite communauté de 20 000 habitants, sans école d'art, et ce sont les endroits où j'aime le plus peindre. Plus la communauté est petite, plus l'impact est grand. Par exemple, j'ai peint ma dernière fresque - Leilana - sur le côté d'un bar appelé Tiki & Co. pour Eddie Trenidad. La réponse des habitants a été extrêmement positive. Voir leurs réactions et l'impact que cela a eu sur la société locale, tout en mettant en valeur l'art sur l'île, a été très gratifiant.

J'ai été invité par une initiative d'art de rue appelée StreetColorsBonaire à venir passer cinq semaines sur l'île et à donner un élan culturel à cette magnifique île tropicale. Pour moi, c'est la façon idéale de voyager. Non seulement je peux voir le monde et rencontrer des gens, mais je peux aussi peindre. Ce sont là quelques-unes des choses que j'aime le plus dans la vie. Il se trouve même que ce mur a été choisi et élu comme le meilleur mur de la ville. Non pas que l'art soit une compétition, cela ne pourrait jamais l'être, mais grâce à la réponse des habitants et des médias locaux, les votes ont été comptabilisés et cela signifie beaucoup pour moi. C'est en soi un témoignage de leur engagement et de la cohésion de leur communauté, ainsi que de leur ouverture et de leur intérêt pour le street art, ce dont je leur suis très reconnaissant. Sinon, je ne ferais pas cette interview ;)

1: Quels sont les artistes locaux que nous devons suivre ?

Rotterdam est un véritable melting-pot de cultures, comme l'est aussi NL en soi. Il y a une grande communauté d'artistes urbain underground ici mais aussi des gars et des filles qui ont réussi à atteindre une plus grande plateforme. Un artiste local à suivre est certainement quelqu'un qui me donne beaucoup de conseils, Robert Rost. C'est non seulement un grand ami, mais aussi l'un des plus grands critiques de mon travail. Son honnêteté me donne l'occasion de grandir. Il y a aussi beaucoup d'autres grands noms connus de la scène comme Telmo Miel, Joram Roukes, Does, Super A, David June Louf, Bier and Brood, Nina Valkhof. Ce ne sont là que quelques héros néerlandais, mais j'en oublie beaucoup.

2. Où aimeriez-vous peindre à l'avenir ?

Pour être honnête, j'aimerais peindre partout et n'importe où, en particulier dans des endroits que je n'ai pas encore eu l'occasion de visiter, afin de prendre des photos pour des références futures et des croquis que je pourrai ensuite utiliser pour des peintures et des projets. Pour moi, il y a encore beaucoup à découvrir en Amérique latine, à plonger un peu plus profondément dans les sous-cultures et je serais intéressé à visiter davantage la Colombie, le Salvador et le Paraguay.

3. Que feriez-vous si vous n'étiez pas un artiste ?

En toute honnêteté, ce n'est pas une option et ça ne l'a jamais été. Mais si je devais faire quelque chose, ce serait un travail où je suis en contact avec beaucoup de gens, par exemple, faire quelque chose avec la nourriture de rue comme vendre des tacos mexicains au coin de la rue, chaque semaine dans un endroit différent, ou peut-être gérer une auberge.
Comme j'ai la chance de vivre de mon métier d'artiste, même en ces jours difficiles de Corona, je suis heureux de pouvoir dire que mon emploi du temps est bien rempli, avec de très beaux projets en perspective.

4. Un conseil à notre communauté lorsqu'elle vous surprend quelque part ?

Si vous me voyez faire du graffiti et que je suis en haut d'un ascenseur, vous pouvez toujours me faire signe et je vous répondrai. Enfin, si je vous entends ! J'ai beau avoir de grandes oreilles, l'ouïe n'est pas un de mes points forts. Si je suis dans la rue à côté de l'ascenseur, n'hésitez pas à venir me saluer. Dites-moi ce que vous faites et ce que vous aimez. Ces interactions sont le meilleur moment pour partager les histoires que j'essaie de raconter sur le mur. Pendant la journée, un peu d'eau suffit. Si vous me rejoignez le soir, prenez une bière ou, si vous vous sentez généreux, un bon rhum brun et un coca.

9. Que pensez-vous de notre blog street art ?

Je pense qu'il est très important qu'une scène artistique aussi récente et en pleine expansion soit documentée et ouverte à tous. Comme les peintures murales sont éphémères, il se peut que dans plusieurs années, ces murs ne soient plus là et en ayant des amateurs/chasseurs d'art de rue qui documentent tout, ils immortalisent le développement de la scène. Une grande partie de l'art du début de notre civilisation a été perdue pour la simple raison que sa documentation n'a pas passé l'épreuve du temps. Aujourd'hui, à l'ère du numérique, nous espérons pouvoir éviter que cela ne se reproduise et donner aux générations futures une vision claire de ce qui se passe actuellement. 
Je pense que pour conserver l'image du street art a travers le temps, et le faire découvrir à nos proches les toiles murales Street Art sont de beaux éléments de décoration. 





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